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LA CHASSE AUX SORCIERES



Une bulle d'Alexandre IV (1260) définit 15 causes d'accusation pour faits de sorcellerie.
Les procès sont nombreux.
Entre 1400 et 1505 : 30000 sorciers sont brûlés.
Entre 1575 et 1700 le Saint Office en juge un million.


Aux XVI et XVII siècles , en France et dans les Pays-Bas espagnols, la chasse aux sorcières causa la mort de centaines de personnes. Dévoués au diable, prêtres du mal, les sorciers et les sorcières étaient considérés comme faisant partie d'une secte satanique.
Etre sorcier était le pire des péchés.
Au XVI siècle il y a 7405998 démons dont 75 princes conduisant 111 légions de 6666 suppôts.



La justice médiévale excluait la torture et permettait à l'accusé de se défendre librement.
La progression de la justice royale fit apparaître la procédure extraordinaire qui se caractérise par le secret, l'écrit, la torture et les entraves à la défense des suspects.


Une simple rumeur concernant une vieille paysanne suffisait souvent pour provoquer l'ouverture d'un procès.
Les témoins précisaient les accusations. Le procès s'ouvrait.
Interrogatoires, confrontations, tortures, aveux, sentences et exécution publique, la procédure aboutissait souvent à de nouvelles accusations.
Les témoins étaient remboursés de la perte de leurs journées de travail.
Les magistrats festoyaient aux frais de la justice.
Le prix du procès, l'équivalent de plusieurs chevaux, était couvert par la vente des biens du sorcier et par la participation des villageois.

La haute société incitait la dénonciation.
Les villageois vivaient dans la peur d'être dénoncés : c'est pourquoi ils pratiquaient sans remords la délation afin de ne pas être victimes à leur tour.


Il fallait ensuite trouver la marque du diable.
C'était une marque sur la peau du sorcier, véritable signature d'un pacte diabolique.
C'était un endroit insensible à la douleur.
Le piqueur, après avoir bandé les yeux de l'accusé, enfonçait des aiguilles dans tout le corps.
Le procès pouvait commencer dès que l'endroit était trouvé.

Il pouvait y avoir d'autres épreuves.

L'épreuve de l'eau
On ligotait l'accusé puis on le jettait dans une grande quantité d'eau.
Si l'accusé flottait, c'était un sorcier.
Si l'accusé coulait, ce n'était pas un sorcier.
Dans les deux cas, la mort était souvent au rendez-vous.


Les magistrats fournissaient les preuves de la participation aux sabbats et des relations avec le diable.
Les témoins décrivaient les maléfices, héritages d'une sorcellerie populaire et ancestrale tandis que les magistrats considéraient plutôt une sorcellerie diabolique en référence aux traités de démonologie.

Lorque les juges étaient persuadés de la culpabilité des accusés, les aveux étaient obtenus sous la torture et devaient être réitérés le lendemain hors de la salle des supplices.
En cas de refus, on procédait à une deuxième puis troisième torture.
Les magistrats savaient lire et écrire alors que les accusés, analphabètes et parlant le patois, ne pouvaient guère se défendre.


Le sorcier devait être brûlé vif mais souvent il était étranglé avant d'être livré aux flammes.
Il était exécuté en public pour l'exemple, afin de terrifier les villageois qui pourraient être tentés de s'écarter des régles de la religion.

Souvent on brûlait ce qui avait servi au procès (écrits et objets) afin de ne laisser aucune trace du suppôt de satan.

Plus d'une sorcière, objet de la vindicte publique, périt au bûcher
(gravure sur bois XV siècle)
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