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LA CHASSE AUX SORCIERES
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Etre sorcier était le pire des péchés. Au XVI siècle il y a 7405998 démons dont 75 princes conduisant 111 légions de 6666 suppôts. ![]() ![]() La progression de la justice royale fit apparaître la procédure extraordinaire qui se caractérise par le secret, l'écrit, la torture et les entraves à la défense des suspects. ![]() ![]() Les témoins précisaient les accusations. Le procès s'ouvrait. Interrogatoires, confrontations, tortures, aveux, sentences et exécution publique, la procédure aboutissait souvent à de nouvelles accusations. Les témoins étaient remboursés de la perte de leurs journées de travail. Les magistrats festoyaient aux frais de la justice. Le prix du procès, l'équivalent de plusieurs chevaux, était couvert par la vente des biens du sorcier et par la participation des villageois. La haute société incitait la dénonciation. Les villageois vivaient dans la peur d'être dénoncés : c'est pourquoi ils pratiquaient sans remords la délation afin de ne pas être victimes à leur tour. ![]() ![]() C'était une marque sur la peau du sorcier, véritable signature d'un pacte diabolique. C'était un endroit insensible à la douleur. Le piqueur, après avoir bandé les yeux de l'accusé, enfonçait des aiguilles dans tout le corps. Le procès pouvait commencer dès que l'endroit était trouvé. Il pouvait y avoir d'autres épreuves. L'épreuve de l'eau On ligotait l'accusé puis on le jettait dans une grande quantité d'eau. Si l'accusé flottait, c'était un sorcier. Si l'accusé coulait, ce n'était pas un sorcier. Dans les deux cas, la mort était souvent au rendez-vous. ![]() ![]() Les témoins décrivaient les maléfices, héritages d'une sorcellerie populaire et ancestrale tandis que les magistrats considéraient plutôt une sorcellerie diabolique en référence aux traités de démonologie. Lorque les juges étaient persuadés de la culpabilité des accusés, les aveux étaient obtenus sous la torture et devaient être réitérés le lendemain hors de la salle des supplices. En cas de refus, on procédait à une deuxième puis troisième torture. Les magistrats savaient lire et écrire alors que les accusés, analphabètes et parlant le patois, ne pouvaient guère se défendre. ![]() Le sorcier devait être brûlé vif mais souvent il était étranglé avant d'être livré aux flammes. Il était exécuté en public pour l'exemple, afin de terrifier les villageois qui pourraient être tentés de s'écarter des régles de la religion. Souvent on brûlait ce qui avait servi au procès (écrits et objets) afin de ne laisser aucune trace du suppôt de satan. ![]() Plus d'une sorcière, objet de la vindicte publique, périt au bûcher
(gravure sur bois XV siècle) ![]() retour page
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